La consommation énergétique de l’homme est multipliée par 70 depuis en seulement deux siècles ? L’énergie est un marqueur du développement économique d’un pays et constitue le socle des avancées technologiques. Elle contribue à améliorer notre niveau de vie et notre espérance de vie. Néanmoins, la consommation qui augmente chaque année a un impact sur l’environnement. Ainsi, notre empreinte écologique fait désormais pression sur la planète.
L’urgence d’agir pour notre planète
Les émissions de gaz à effet de serre empêchent la chaleur du soleil d’être évacuée. Ce phénomène augmente la température sur Terre. Pourtant, elles augmentent considérablement. Actuellement, les combustibles fossiles à eux seuls sont responsables de 75 % de ces émissions.
Tout ceci pour dire que le réchauffement climatique n’est plus une prévision, mais une réalité. La preuve, 2024 serait l’année la plus chaude jamais enregistrée d’après l’OMM (organisation météorologique mondiale). Le cap du 1,5 degré, qu’il ne fallait pas franchir d’après l’Accord de Paris en 2015, a été dépassé.
Les impacts de notre consommation énergétique
En 2023, les dépenses énergétiques de la France s’élèvent à 215 milliards d’euros. Le secteur des transports est le plus gros consommateur d’énergie avec 34 %. Ensuite, viennent le résidentiel et l’industrie.
Bien que la combustion d’énergie tende à diminuer en France, la tendance est inversée dans le monde. En effet, la consommation d’énergie de la planète a doublé en seulement 40 ans. Ceci est surtout dû à la hausse de la demande des économies émergentes comme la Chine et l’Inde.
Le lien entre énergie et gaz à effet de serre
Plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde proviennent de l’utilisation de l’énergie. Ceci est dû à la combustion des énergies fossiles. Pourtant, ce chiffre ne tient pas encore compte d’autres types d’émissions provenant des sites d’extraction et du transport. Certains pays émettent directement du CO2 via leurs entreprises. Ces émissions représentent 6 % des émissions totales liées à l’énergie.
À noter que la France fait partie des rares pays où l’électricité est bas-carbone. Pour cause, près de 70 % de son électricité provient du nucléaire et 12 % des énergies renouvelables en 2021. Néanmoins, ce chiffre est à nuancer. En effet, l’électricité représente seulement 25 % de la consommation d’énergie. Elle consomme 40 % de pétrole, utilisé notamment dans les transports et 20 % de gaz fossiles pour le chauffage.
L’épuisement des ressources naturelles
À ce rythme, nous allons vers un épuisement des ressources naturelles, à commencer par le pétrole. Il sera épuisé d’ici à 50 ans. De même, les réserves de gaz peuvent satisfaire notre demande pendant seulement 52 ans. Enfin, les réserves de charbon seront épuisées d’ici à 132 ans.
La pollution atmosphérique liée à l’énergie
Les principaux polluants présents dans l’atmosphère sont le dioxyde de soufre, le méthane, l’ozone, les particules en suspension, l’ammoniac. Chacun d’entre eux a un impact sur la santé de la population.
L’Europe est surtout touchée par les particules fines (PM 2,5) qui ont la taille d’une bactérie. Ces éléments minuscules s’incrustent dans les poumons, causant de graves problèmes respiratoires. La population urbaine est la plus exposée à ces particules en raison de l’omniprésence des moyens de transport.
D’après un rapport publié par l’AIE en 2016, la piètre qualité de l’air est responsable de 6,5 millions de décès prématurés chaque année. Ainsi, ce phénomène se place à la 4ème position des problèmes de santé qui menacent l’homme dans le monde.
Les conséquences sur la biodiversité
La biodiversité nous garantit une eau douce, un sol de bonne qualité et un air pur. Prenons l’eau par exemple, son cycle repose entièrement sur des organismes vivants dans le sol et les océans.
Pourtant, la biodiversité disparaît progressivement sur notre planète, c’est un fait. En cause, le changement climatique et la pollution. Même l’exploitation des énergies renouvelables constitue une menace pour la biodiversité.
Le rapport de l’ONU datant de 2019 est alarmant. D’après ce document, près d’un million d’espèces sont en voie d’extinction sur les huit millions existants. La disparition intervient dans les prochaines décennies. Certains chercheurs déclarent même que nous visons la sixième extinction dans l’histoire de la Terre.
Notre dépendance aux énergies fossiles
L’Europe brille par sa dépendance aux énergies fossiles. Les statistiques révèlent que 70 % de l’énergie nécessaire provient soit du pétrole, soit du gaz, soit du charbon. La dépendance vis-à-vis de ces trois sources d’énergies varie d’un pays à un autre.
La Belgique et le Pays-Bas dépendent fortement du pétrole. De son côté, le charbon prend une place prépondérante en Allemagne et en Pologne. La Norvège fait figure d’exception en étant un exportateur de gaz naturel et de pétrole.
Le taux de dépendance du vieux continent tourne autour de 63 %. Ainsi, son approvisionnement en énergie repose sur une puissance étrangère. La guerre en Ukraine l’a démontré. La France fait partie des bons élèves avec un taux de 52 %, dû notamment à ses centrales nucléaires.
Cependant, en voulant se défaire de la dépendance au gaz russe, l’Europe la déplace vers une autre puissance comme les États-Unis. Ces arguments constituent de bonnes raisons de sortir de cette dépendance définitivement.
La transition vers les énergies renouvelables
Malgré les efforts de plusieurs pays en faveur des énergies renouvelables, les progrès avancent à un rythme soutenu. En 2023, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité était de 30 %. Ce qui est un nouveau record. Cette part reste inférieure à celle du charbon qui demeure la première source d’électricité dans le monde.
En France, les énergies renouvelables représentent 20,7 % de la consommation finale brute d’énergie en 2022. Pourtant, le gouvernement prévoit un taux de 33 % d’ici 2030. Cette croissance est due au développement des énergies propres, notamment l’énergie solaire etbiocarburant ainsi que l’énergie du vent.
Le rôle clé de la sobriété énergétique
La sobriété énergétique fait référence aux pratiques visant à limiter l’usage d’énergie, d’eau, de terres et de matériaux sans compromettre le bien-être de l’homme. Pour France Stratégie, il s’agit d’une démarche qui consiste à réduire la demande d’énergie.
La plupart des gestes en faveur de la sobriété énergétique interviennent dans le secteur du transport. Ainsi, l’État encourage le covoiturage et le déplacement dans les transports en commun pour optimiser la consommation de carburant. Dans le secteur industriel, les employés sont sensibilisés à une meilleure utilisation de l’éclairage.
Rappelons que les mesures en faveur de la sobriété énergétique mènent vers une amélioration de l’efficacité énergétique.
Des bénéfices pour votre budget
Faire de l’économie d’énergie signifie mettre en pratique de petits gestes simples du quotidien et investir dans des appareils plus performants. Prenons le chauffage qui est le premier poste de dépense énergétique en France. Si vous remplacez votre vieille chaudière par une version plus performante, vous réduirez votre consommation de 25 %.
De même, une meilleure gestion du chauffage central vous permet d’économiser jusqu’à 25 % d’énergie. Les travaux d’isolation dans les résidences principales sont aussi fortement encouragés par l’État en échange d’une aide financière.
L’impact positif sur la santé publique
Les initiatives en faveur de l’économie d’énergie améliorent la qualité de l’air. En diminuant nos consommations de pétrole, de charbon et de gaz naturel, nous émettons moins de particules polluantes dans l’atmosphère. À noter que de l’air plus pur réduit les maladies liées à la pollution comme les maladies respiratoires.
Les avantages pour les générations futures
En limitant notre consommation énergétique, nous épargnons des ressources précieuses comme le pétrole, l’eau et le gaz pour les générations futures. L’économie d’énergie crée un cercle vertueux sur le long terme.
Ainsi, nous limitons la dégradation de l’environnement, ralentissons l’épuisement des écosystèmes et retardons l’épuisement des ressources. Nous offrons ainsi une meilleure qualité de vie aux générations futures.
Consommation responsable au quotidien
Nous n’avons pas forcément besoin de mesures étatiques pour réduire notre consommation d’énergie. Au contraire, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice grâce à des gestes simples au quotidien et en suivant ces quelques conseils pratiques.
À titre d’exemple, une consommation responsable rime avec des achats locaux. En plus d’éviter les transports polluants, vous soutenez les producteurs locaux et les créations d’emplois.
Entre autres, vous pouvez réduire votre consommation d’eau et recycler vos déchets. Vous pouvez également privilégier les produits écologiques.
Vers un avenir énergétique durable
En somme, la transition énergétique, les économies d’énergie, la sobriété énergétique, la consommation responsable sont autant d’actions qui mènent vers un avenir énergétique durable. Rappelons que l’Europe vise une consommation d’énergie à 42 % d’origine renouvelable d’ici 2030.
Elle prévoit également la fin des véhicules thermiques à l’horizon 2035. Au-delà de ces mesures étatiques, chacun d’entre nous a un rôle crucial à jouer à notre niveau. N’oublions pas qu’un avenir énergétique durable profite à tous, notamment aux générations futures.
Pour en apprendre plus sur l’économie d’énergie, nous vous invitons à vous rendre sur ce site.